CJS/ÉJC TABLES DES MATIÈRES TOMES 1-8 (1993-2000)
CANADIAN JEWISH STUDIES/ÉTUDES JUIVES
CANADIENNES
ASSOCIATION D’ÉTUDES JUIVES CANADIENNES
TOMES 7-8 (1999-2000)
NUMÉRO SPÉCIAL:
JUIFS ET JUDAÏSME AU CANADA:
UNE BIBLIOGRAPHIE DES OUVRAGES
PUBLIÉS DEPUIS 1965
Michael Brown, Richard
Menkis, Benjamin Schlesinger et Stuart Schoenfeld
Introduction-À nos lecteurs français
Il y a trente ou quarante ans, un savant compilant
une bibliographie de la juiverie canadienne aurait trouvé un nombre de travaux
très limité à mettre sur sa liste. Une recherche historique partielle avait été
faite, des collections d’archives avaient été établies et des mémoires avaient
été écrits mais la bibliographie intitulée Selected
Bibliography of Jewish Canadiana, publiée en 1959 par David Rome, pionnier
dans le domaine de l’histoire et des dimensions anciennes de la juiverie
canadienne, était un document comparativement bref. En 1965, Rome lui-même
était en train d’assembler des matériaux fondamentaux et de les mettre à la
disposition d’une audience petite mais d’ordre croissant. Dans les sciences
sociales, le démographe pionnier, Louis Rosenberg, était encore activement
engagé dans son examen extensif et détaillé de données de recensement. Aux
universités du pays, les études juives ne possédaient pas encore de présence.
Dans les années qui se sont écoulées, la
situation a changé de manière remarquable. La plupart des savants fondateurs des
études juives canadiennes ne sont plus parmi nous. Avec l’expansion des
universités canadiennes, cependant, des savants professionnels possédant un
intérêt spécialisé dans la juiverie canadienne sont apparus dans des programmes
d’études juives déjà établis ou dans d’autres départements. The Guide to the Study of Jewish
Civilization in Canadian Universities (Jerusalem: International Centre for
the University Teaching in Jewish Civilization and Toronto: York University
Centre for Jewish Studies, 1998), compilé par Michael Brown, liste 43
institutions post-secondaires au Canada qui offrent au moins quelques cours en
études juives.
À la base du travail de groupes locaux,
la Société historique juive canadienne a été fondée au début des années 70 et a
publié le journal intitulé The Journal of the Canadian Jewish
Historical Society entre 1977 et 1988. En 1993, la société maintenant
réorganisée et appelée la Société
d’études juives canadiennes a commencé à publier Canadian Jewish
Studies/Études juives canadiennes (Richard Menkis, rédacteur en chef).
Vers la fin de 1999, il y avait deux chaires d’Études juives canadiennes: la
chaire J. Richard Schiff pour l’étude de la juiverie canadienne à l’Université
York, où le titulaire en est le professeur Irving Abella, et la chaire pour
l’étude de la juiverie canadienne et québécoise à l’Université Concordia, où le
titulaire en est le professeur Norman Ravvin.
Au seuil du nouveau siècle, un nombre
surprenant de livres et d’articles sur les Juifs canadiens (plus de 1500
entrées) peuvent se trouver en histoire, en sciences politiques, en économie,
en anthropologie, en sociologie, en études des femmes, en littérature et dans
d’autres champs. Des sources archivales ont été consolidées et décrites au
profit des chercheurs. Plusieurs anthologies sur la vie juive canadienne ainsi
que deux mettant l’accent sur le Québec ont été publiées. Des chapitres sur les
Juifs se trouvent dans plusieurs livres traitant de sujets divers. De plus, le
champ plus large des Études canadiennes reflète le nouvel ethos multiculturel
du pays. Évidemment, on tient maintenant compte des Juifs d’autres groupes qui
ont été négligés et de la littérature savante et populaire sur la vie juive
canadienne qui croît régulièrement.
Le projet actuel se destine à documenter
cette prolifération de la littérature. Il a comme but principal la production
d’une bibliographie de l’histoire et des sciences sociales des Juifs du Canada
et comme but secondaire d’indiquer la voie de la recherche future. En mettant
en vedette ces aspects de la vie juive canadienne qui ont déjà reçu une
certaine attention, les éditeurs espèrent attirer l’attention sur des domaines
qui sont encore sous-recherchés.
Pour ne pas répéter le travail des bibliographes antérieurs,
l’emphase ici a été placée sur des livres et des articles publiés depuis 1965.
Quelques travaux antérieurs ont été inclus, soit parce que ce sont “des
classiques du canon”, soit parce qu’ils présentent un point de vue ou une
méthodologie unique, ou soit parce que ce sont des favoris d’un ou de plusieurs
éditeurs. Les Juifs ou le Judaïsme sont les points d’intérêt de la plupart de
ces entrées. Cependant, quelques-uns traitent de religion ou d’ethnicité d’une
manière plus générale et sont inclus parce qu’ils traitent de contextes dans
lesquels les Juifs canadiens et le Judaïsme existent. Les éditeurs ont mis
l’emphase sur les disciplines des sciences sociales et de l’histoire et ils ont
fait une distinction entre les études analytiques et les produits de
l’imagination. Les films, les belles lettres et les oeuvres d’art, la théologie
et la musique ont pour la plupart été exclus bien que des discussions de ces
produits en tant qu’artefacts de la culture aient été inclus. Les publications
électroniques, qui sont souvent de haute qualité et très utiles, n’étant pas
encore jugées par les mêmes standards que les publications qui sont sur papier,
ont donc été exclues.
Quelques entrées sont organisées par
sujet. D’autres sont organisées selon la géographie reflétant la
régionalisation caractéristique du Canada en général et de la juiverie
canadienne en particulier. On pourrait noter que la taille, l’âge et l’intérêt
inhérent à la communauté de Montréal font de cette section la plus grande de
toutes les entrées sur les villes. La plupart des groupements avec très peu
d’entrées ont été combinés avec d’autres. On a tout fait pour interlier les
travaux qui traitent d’une multiplicité de sujets.
Les éditeurs considèrent cette
bibliographie comme un travail de recherche. Cela veut dire plusieurs choses.
Premièrement, on reconnaît que le travail est incomplet. Annoter étant au-delà de la tâche des compilateurs, ils
reconaissent que cette omission limite l’utilité de leurs efforts. Bien que les
éditeurs aient été engagés à leur tâche pendant plusieurs années et qu’ils
aient utilisé une variété de nouveaux moyens et standards pour cueillir les
entrées, ils sont conscients du fait que leur travail est loin d’être complet.
Ils ont essayé de compenser pour leurs intérêts, goûts et spécialisations mais
ceux-là ont inévitablement influencé les choix plus qu’il n’aurait été
désirable.
Deuxièmement, on reconnaît également que certains domaines
ont été omis. Il est généralement perçu que la psychologie, les sciences
sociales et peut-être l’histoire adressent les questions les plus pressantes de
la communauté. Cependant, et sans doute, les films, les belles lettres et
l’expérience humaine peuvent tout aussi bien illustrer et pénétrer l’expérience
humaine—sinon mieux—que la plupart des études écrites par les sociologues,
démographes, économistes ou historiens. D’ailleurs, dans le domaine de la
littérature, la juiverie canadienne a produit de grandes figures telles que
Matt Cohen, Naïm Kattan, A.M. Klein, Mordecai Richler et Adele Wiseman, un bon
nombre d’écrivains de langue yiddish et une foule d’étoiles moindres mais non
insignifiantes. Sans compter un nombre important d’écrivains non-juifs qui ont
écrit à propos des Juifs de façon instructive. Tous ces travaux jettent un jour
nouveau sur les Juifs et le Judaïsme au Canada et leur contexte. La prochaine
révision de cette bibliographie devra définitivement inclure des travaux de l’imagination,
et non seulement des mémoires des commentaires et des critiques écrites par des
romanciers, des musiciens et des artistes. On peut s’attendre aussi à ce que la
prochaine révision inclue une liste approfondie de publications électroniques.
Cette bibliographie n’est donc qu’un
arrêt intérimaire. Nous espérons qu’elle catalogue bien les accomplissements du
passé et qu’elle indique bien la voie de la recherche de l’avenir. Nous sommes
conscients de son état partiel mais nous espérons tout de même qu’elle
s’avèrera utile à tous ceux qui portent un intérêt amateur ou professionnel au
passé, au présent et à l’avenir de la juiverie canadienne. Nous envisageons
avec plaisir l’expansion et la révision de notre travail de recherche en cours.
L’effort présent est une publication en
commun du Centre d’études juives à l’Université York et du Canadian Center for
Jewish Community Studies du Jerusalem Center for Public Affairs.
Malheureusement, notre très cher ami, le professeur Daniel Elazar, le président
fondateur du Jerusalem Centre et pionnier des études politiques juives, n’a pas
vécu assez longtemps pour voir la publication de ce travail qu’il a encouragé
et nourri. Ses sages conseils, sa perspicacité pénétrante et sa vision
extraordinaire nous manqueront beaucoup, nous, ses étudiants, ses collègues et
ses amis.
Saisissons
donc cette occasion pour remercier tous ceux qui ont contribué à ce projet,
tout particulièrement nos collègues Savitsa Sévigny et Daniel Elazar, Monsieur
Joseph Strutt, Mademoiselle Joy Freeman, Madame Merle Lightman, Mademoiselle
Anna Foshay, Mademoiselle Naomi Gold, Monsieur Asaf Levitan et le Gouvernement
du Canada. Nous devons également des remerciements aux professeurs Sydney
Eisen, Irving Abella et William Whitla et Monsieur Randal Schnoor de
l’Université York qui ont donné des suggestions utiles concernant le manuscrit.
Les lacunes de la présente bibliographie sont, bien entendu, l’unique
responsabilité des quatre compilateurs.
Savitsa Sévigny,
traductrice
CJS/ÉJC TABLES DES MATIÈRES TOMES 1-8 (1993-2000)
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